Merci au Journal du Centre de se faire l'écho de l'inquiétude grandissante que fait naître le projet de centrale "agri-voltaïque" du promoteur Terapolis à Billy-Chevannes et Cizely :Le projet agrivoltaïque a ses opposants - Billy-Chevannes (58270) (lejdc.fr)
4 principaux motifs de contestation :
Une captation des terres agricoles, qui détourne de l'installation de panneaux solaires sur les zones artificialisées : officiellement le projet est censé limiter la perte de production agricole via une technologie de panneaux solaires mobiles de 5m de hauteur mais cette technologie n'a jamais connu d'application en France et sa pérennité est douteuse de même que le partage des responsabilités (promoteur / exploitant / propriétaire des terres). Le propriétaire-exploitant actuel a bénéficié de la politique de remembrement au profit des exploitants, il ne doit pas désormais installer un système de rente pesant sur de futurs exploitants.
Des nuisances visuelles et sonores, ainsi que de possibles risques sanitaires : pour faire fonctionner des panneaux mobiles culminant à 5m de hauteur, il convient d'utiliser des moteurs en grand nombre ; même si le promoteur a refusé de donner des détails sur ce point lors de la réunion du 26/09, il a indiqué auparavant à certains riverains qu'il faudrait 8 à 10 moteurs par hectare, chacun faisant un bruit de 65 dB (bruit équivalent au passage d'une voiture). Le promoteur Terapolis refuse aussi de commenter les conséquences de l'installation d'une ligne haute tension enterrée le long de la RD978 au pied des maisons du bourg de Billy-Chevannes.
Une dénaturation définitive pour le paysage et le milieu naturel : sans aucune attention pour le paysage des Amognes ni pour la zone Natura 2000 adjacente, la zone d'installation a été fixée sur une colline, avec un projet irréaliste de haies de 5 mètres de haut entourant le parc sur plusieurs kilomètres. L'architecte des bâtiments de France de la Nièvre a formulé un avis défavorable sur le projet.
Un déni de démocratie locale : le projet a été rejeté à l'unanimité par le conseil municipal de Billy-Chevannes. La chambre d'agriculture de la Nièvre avait pourtant fait de l'accord des conseils municipaux une condition du développement des projets "agrivoltaïques" dans le département mais le promoteur Terapolis souhaite passer outre. Terapolis a également refusé, lors de la réunion du 26/09, d'indiquer quels autres projets sont en cours d'examen dans le voisinage de Billy-Chevannes et de Cizely, empêchant leurs habitants d'apprécier l'effet de saturation pouvant découler de plusieurs parcs photovoltaïques proches.
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